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 Les enjeux de la filière bois-énergie pour préserver la qualité de l'air 

Le 9 mars 2023 par l'équipe Atmotrack

photo d'illustration pour l'ammoniac

Ces dernières années, la filière bois-énergie a gagné en popularité en tant que source d'énergie alternative aux énergies fossiles. Cela s'explique par le fait que le bois est une ressource renouvelable, facilement accessible et moins chère que les autres sources d'énergie. Cependant, la combustion du bois à des fins énergétiques peut avoir des répercussions sur la qualité de l'air qui doivent être prises en considération. Dans cet article, nous aborderons les effets de la combustion du bois sur la qualité de l'air, les défis que pose le chauffage au bois et les solutions aux problèmes de pollution de l'air.


Effets du chauffage au bois sur la qualité de l'air

Il est important de préciser que la filière bois-énergie regroupe plusieurs types de combustibles, tels que les bûches, les granulés de bois, les plaquettes forestières, etc. Chaque type de combustible a ses propres caractéristiques et peut avoir un impact différent sur la qualité de l'air.


Une source d’énergie pour le chauffage peu émettrice de CO2

Concernant les émissions de gaz à effet de serre, la filière bois-énergie est considérée comme neutre en carbone, car le CO2 émis lors de la combustion du bois est absorbé par les arbres lorsqu'ils poussent. Cependant, l'exploitation forestière peut avoir des impacts sur l'environnement et la biodiversité, et la transformation du bois en combustible nécessite de l'énergie et peut produire des émissions de gaz à effet de serre.


Mais une attention doit être portée aux particules issues de la combustion du bois

La combustion du bois à des fins énergétiques produit une variété de polluants qui peuvent avoir un impact négatif sur la qualité de l'air. Ces polluants comprennent notamment les particules fines, les oxydes d'azote (NOx), le monoxyde de carbone (CO) et les composés organiques volatils (COV).
Les particules fines sont des particules de petite taille (moins de 10 microns) qui peuvent pénétrer dans les voies respiratoires et causer des problèmes de santé, tels que des maladies respiratoires et cardiovasculaires. La combustion du bois peut produire des émissions de particules fines, notamment lorsqu'elle est effectuée dans des appareils de chauffage anciens ou mal entretenus. Cette pollution atteint des concentrations plus importantes lors des grands froids en raison des fortes émissions cumulées à la potentielle formation d’une couche d’inversion qui empêche le brassage atmosphérique et ainsi provoque une accumulation locale de polluants.


Les défis du chauffage au bois

Le chauffage au bois présente un certain nombre de défis qu'il faut relever pour assurer le maintien de la qualité de l'air. L'un des principaux défis est le potentiel de pollution de l'air intérieur. En effet, les poêles à bois et les cheminées sont souvent utilisés à l'intérieur, ce qui peut entraîner une accumulation de fumée et d'autres polluants dans la maison. Cela peut être particulièrement problématique dans les maisons qui ne sont pas bien ventilées, car les polluants peuvent être piégés et causer divers problèmes de santé.
Un autre défi est le potentiel de pollution de l'air extérieur. En effet, le chauffage au bois peut produire une variété de polluants qui peuvent se déplacer sur de longues distances et causer des problèmes de qualité de l'air dans les zones situées sous le vent des sources de chauffage au bois.


L'importance de surveiller la qualité de l'air dans la filière bois-énergie

Pour limiter les impacts sur la santé et sur l'environnement, la surveillance de la qualité de l'air est devenue un enjeu majeur. Elle permet de mesurer les concentrations de polluants atmosphériques et de prendre des mesures pour les réduire. Il faut donc utiliser des outils de mesures fiables et précis pour surveiller la qualité de l'air sur les sites de production et de combustion.


Les capteurs IoT pour surveiller la qualité de l'air dans la filière bois énergie

AtmoTrack propose une solution de surveillance de la qualité de l'air adaptée aux besoins de la filière bois-énergie. Nos capteurs IoT permettent de mesurer en temps réel les concentrations de polluants atmosphériques tels que les particules fines, le monoxyde de carbone et le dioxyde d’azote. Les données sont ensuite transmises à une plateforme SaaS pour une analyse en temps réel et une gestion efficace de la qualité de l'air. Vous pouvez utiliser les résultats de ces mesures pour ajuster les politiques environnementales et énergétiques (renforcement des normes de qualité de l'air ou encouragement à l'utilisation d'appareils de chauffage plus efficaces, …).
AtmoTrack a déjà eu l’occasion de travailler en collaboration avec la CEPREMAP, sur le sujet de la pollution liée au chauffage au bois en intérieur, dont vous pourrez retrouver le rapport ici.
En outre, la mesure de la qualité de l'air peut également être utile pour sensibiliser le grand public aux problèmes environnementaux et sanitaires liés à la filière bois-énergie. Les résultats des mesures peuvent être diffusés au public via l’application mobile Caeli by AtmoTrack.


Solutions aux problèmes de qualité de l'air

Il existe une variété de solutions qui peuvent être mises en œuvre pour relever les défis du chauffage au bois et assurer le maintien de la qualité de l'air.
La première est la réglementation gouvernementale concernant le chauffage au bois. De nombreux États ont mis en place des réglementations qui traitent des impacts du chauffage au bois sur la qualité de l'air. Ces réglementations exigent souvent une utilisation d’appareils peu émetteurs, voire l’interdiction d’utilisation de foyers ouverts dans quelques grandes villes.
La directive européenne 2009/125/CE dite « Eco Design » définit les valeurs limites que devront respecter les appareils mis sur le marché à partir de 2022. Des aides à destination des particuliers existent par ailleurs en France pour le renouvellement d’appareils de chauffage au bois plus performants.
De plus, il est nécessaire d’utiliser du bois de qualité, avec un taux d’humidité faible (inférieur à 20%), pour limiter les émissions de particules fines. Il est également possible d’allumer son feu par le haut, pour limiter les émissions polluantes à l’allumage.


La filière bois-énergie peut contribuer à la transition énergétique et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais elle peut aussi avoir un impact sur la qualité de l'air si elle est mal gérée. Il est donc essentiel de veiller à ce que son utilisation soit encadrée et responsable.
La solution AtmoTrack permet une surveillance fiable et précise de la qualité de l'air. En adoptant cette solution, vous contribuez à préserver la qualité de l'air et à garantir la santé des populations, tout en valorisant une source d'énergie renouvelable et locale.